Dernier jour et palmarès
Nous en avions fini avec les films de la compétition du festival en ce dimanche. Compétition qui, de manière évidente, nous a présenté des films tous tournés vers la jeunesse et ses dérives, ses doutes, ses effrois… son futur. En parlant de tout ça, le festival nous a inconsciemment (ou non) fait le portrait de l’avenir des sociétés.
A 14h, nous avons vu Southbound, film composé de 5 sketches réalisés respectivement par Roxanne Benjamin, David Bruckner, Patrick Horvath et Radio Silence. C’est un super film, dont les parties se rassemblent et se suivent d’une façon fluide et agréable. Le petit côté « Quatrième Dimension » représente tout ce qu’on aime, et le rythme est travaillé à la perfection. Mention spéciale pour la séquence très stressante de l’accident, qui marche extrêmement bien.
Ensuite, il y a eu la projection en séance culte de l’Enfant Miroir (The Reflecting Skin), réalisé par le grand Philip Ridley qui était également présent pour répondre à nos questions et surtout pour nous présenter son œuvre qui est à réellement à part. Il s’agit de l’histoire d’un petit garçon racontant, à sa façon, les événements tragiques qui surviennent alors dans son coin d’Amérique campagnard et isolé. Nous avons comme l’impression d’être sur une autre planète durant toute la séance, les couleurs et les plans sont extraordinaires, et le scénario souligne, comme le dit un de
s personnages, « le cauchemar de l’enfance » et « l’enfer de l’innocence » vécu par les enfants. Ce côté glauque, malsain, menteur que les jeunes humains ont tous un jour ou l’autre est décrit dans ce film avec une force et une justesse déboussolantes. Cependant nous avons trouvé que le rythme du film est très difficile à tenir, même si sa lenteur est nécessaire à son atmosphère.
Avant de nous rendre à la séance de clôture, nous avons assisté à la diffusion d’un documentaire excellent, au superbe nom de « The 1000 Eyes of Dr Maddin ». Réalisé par Yves Montmayeur, il est complet, poétique, féerique, barré, bref, le film est fait à l’image de son protagoniste : l’incroyable réalisateur Guy Maddin. Une heure de pur plaisir cinématographique et d’ouverture à un nouveau monde artistique.
Enfin, il était l’heure de la séance de clôture. Green Room est un film américain de Jeremy Saulnier qui est un survival énervé et violent, un film plein d’action et un thriller qui met en guerre les punks contre des néonazis pas si sympathiques que ça. A demi en huis-clos l’oeuvre est stressante et joue avec nos nerfs à la perfection.
Palmarès du festival :
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Œil d’Or long-métrage : Don’t Grow Up
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Œil d’Or court-métrage international : L’Ours Noir
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Œil d’Or court-métrage français : Of Men And Mice
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Prix du jury court-métrage français : Phantasms of the Living
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Prix Ciné+ du meilleur film : Evolution
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Prix Ciné+ du meilleur court-métrage français : Juliet
Publié le 24 novembre 2015, dans PIFFF, Sombres festivals, et tagué 1000 eyes of dr maddin, avis, ciné+, cinéma, court métrage, critiques, enfant miroir, festival, film, green room, jury, long métrage, maddin, oeil d'or, palmarès, pifff, prix, résultats, ridley, sketches, southbound. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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